un peu de cinéma...
Je ne vous parle pas souvent de cinéma. Pourtant j'adore aller voir des films, j'adore l'ambiance des salles obscures aux fauteuils rouge, le grand écran et les enceintes qui vous explosent les tympans ! Quand j'étais en France, j'y allais très régulièrement. A l'époque j'avais encore droit aux tarifs étudiants... et puis il est plus facile de trouver des séances en VO à Paris ou à Nantes qu'à Mainz. Ici, j'ai souvent renoncé à aller au cinéma car je tenais à voir la version originale (l'allemand, j'avoue, ça vous traumatise un peu quand ça sort de la bouche de Brad Pitt ou de Johnny Depp...) Enfin bon... N'y tenant plus, ce mois-ci, j'ai vu deux films qui me tentaient au box office. En allemand, oui, bien obligée... Une petite satisfaction : je comprends nettement mieux maintenant qu'il y a un an ! Il y a encore quelques blagues et jeux de mots qui doivent m'échapper mais dans l'ensemble, je n'ai plus de problème pour saisir les détails des dialogues, même quand les acteurs (et doubleurs) parlent vite... très vite même, comme dans "The Social Network"
Mais commençons par Julia Roberts ! Il paraît que c'était son "grand retour" en tant que superstar de cinéma. C'est vrai qu'elle avait fait quelques apparitions dans des grosses productions comme "Ocean's eleven" ou "La guerre selon Charlie Wilson", mais elle n'y avait que des rôles secondaires. Pas comme dans "Erin Brokovich" ou "Coup de foudre à Notting Hill" dans lesquels elle tenait le premier rôle. Bref, dans "Eat, Pray, Love", ("Mange, Prie, Aime"), elle retrouve un rôle "phare", celui de Elizabeth Gilbert, une journaliste américaine, dont le roman autobiographique a inspiré le film. Liz a tout pour être heureuse, un mari qui l'aime, un boulot passionnant, elle fait partie de la haute société médiatique, elle participe a des cocktails... mais un jour tout s'écroule. Elle se rend compte qu'elle ne veut pas de cette vie parfaite ! Elle divorce et part en quête d'elle-même... ça commence aux Etats-Unis, ça passe par l'Italie, l'Inde et ça se termine à Bali dans les bras de Javier Bardem. En résumé. J'avais lu le bouquin l'année dernière et le film correspond bien à ce que j'imaginais : c'est distrayant, il y a de beaux paysages (notamment des jolis coins de Rome que j'ai visités récemment...) et c'est surtout très nombriliste. Mais comme je fais partie d'une génération qui se regarde le nombril, justement, je dirais que c'est un film dans l'air du temps !
Je vais rester dans le sujet du "nombril" en vous parlant du 2ème film que j'ai vu ce mois-ci, "The Social Network", qui est consacré à FACEBOOK, ce truc addictive auquel vous êtes tous dépendants et qui vous pompe plusieurs minutes (si ce n'est pas plusieurs heures) de chacune de vos journées ! Non ? Avouez, c'est quand même incroyable ce réseau, bientôt, même ma grand-mère aura son profil Facebook... Si vous n'en faites pas partie, c'est un peu comme si vous n'aviez aucune existence sociale. Maintenant on vous recrute sur facebook, on vous invite à dîner sur facebook, on vous demande votre profil facebook pour vérifier si vous êtes le colocataire idéal (expérience vécue récemment par une copine) Et pourtant... si vous ne deviez garder, parmis vos "amis" de facebook, seulement ceux auxquels vous tenez vraiment, il ne resterait pas grand monde...
C'est amusant de penser que Mark Zuckerberg, le créateur et patron actuel de Facebook, n'avait pas vraiment d'amis. Du moins si l'on en croit le film de David Fincher, qui le présente comme un geek limite asocial. Le scénario est basé sur le livre "The Accidental Billionnaires" de Ben Mezrich et prend le point de vue des "adversaires" de Mark Zuckerberg dans le procès qu'ils lui intentent, l'accusant d'avoir volé le concept de facebook. Il raconte comment Mark et son colocataire Eduardo Saverin ont créé Facebook en 2004 sur le campus de Harvard. Promu directeur financier de la start-up, Eduardo s'est trouvé écarté lorsque l'entreprise a pris son envol. Au départ réservé aux seuls étudiants de Harvard, le réseau s'étend bientôt à toutes les grandes universités américaines avant de toucher les étudiants de la planète entière. Et puis plus seulement les étudiants... En six ans à peine, Facebook s'est transformé en annuaire mondial de 500 millions de membres. Voilà pour l'histoire. Le film est vraiment bien ficelé, tout va très vite, on ressent un effet d'emballement, d'accélération incontrôlable, et on est entraîné avec Mark et Eduardo dans le "tourbillon facebook" pour en ressortir, presque essoufflés, 2 heures plus tard (à vue de nez j'aurais dis 30 minutes maximum). Allez-y aussi, sans hésitation !